vendredi 11 novembre 2011

L'apport concret de la philosophie

Toute philosophie, aussi contemplative soit-elle, est action. De sorte que la distinction ancienne entre les philosophies actives et contemplatives apparait erronée. Seul le degré de transformation du penseur et de son environnement permet de comprendre ce que voulaient exprimer les Grecs par l'entremise d'une telle démarcation. Mais celle-ci n'en reste pas moins illusoire.


Un penseur réfléchit le monde qui lui est donné ; et toute réflexion est active du fait qu'elle demande un certain effort. Le contemplatif a beau recevoir des informations passivement (par exemple des couleurs, des sons, des sensations...), il les questionne, les analyse et les juge. Certes, le tout se déroule à l'intérieur de lui-même, sans qu'autrui ne s'en aperçoive. De là l'illusion d'une contemplation passive, l'action étant ici incognito. Or, le penseur se transforme par ses méditations, devenant de ce fait quelqu'un d'autre, ce qui détermine ses actions futures et son rapport au monde qui ne cesse d'évoluer.
Ainsi, toute philosophie est action et entraîne des répercussions concrètes, tant au niveau intérieur (individuel) qu'extérieur (naturel et collectif). La philosophie est tout sauf un tas d'abstractions vides.

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