jeudi 15 décembre 2011

Quidams et cadavre exquis (1)

Parfois, l'ivresse nous pousse à des actions spontanées ; certaines regrettables, d'autres méritant quelques applaudissements. Bref, au cours d'une soirées dans les brumes rougeâtre de l'alcool, mes amis Gabriel et Simon, quelques quidams et moi-même avons coécrit un cadavre exquis plutôt cocasse. Chaque ligne est l’œuvre d'une personne choisie au hasard dans le bar où nous nous trouvions, de là l'expression « quidam ». Nous ne connaissons pas ces gens ; mais une chose demeure certaine, c'est que les esprits environnants recèlent nombre d'idées étonnantes, pas toujours très saines. Il en résulte ceci :

Avec l'amertume d'une rousse sonore
Il se leva et marcha devant la belle
Parce que le vent aux tétons lucides
Et que le temps s'illuminait de temps
Tandis que le whisky aphodisiaque
Lui disait de séduire l'ignoble aphrodite
Bouton d'or frisé poil et vierge sale
Fut le résultat de sa tentative
Et la riche rouge pousse vers l'espoir
Qu'il ne pouvait vouloir
Car la chope enivre de luxe et de beauté
Et affranchit des lendemains ardents
Les mêmes qui valsent dans des tons de lumière
Rouge, ocre, rouge et mortel
D'un cramoisie noir -- vivat la passion jaune !
Et d'un déchet rose d'une chanson inaudible
Sous la pénombre de ma solitude les oiseaux chantent et il pleut dehors
Cependant, dans la clémence du ciel obscur
Les gens s'amusaient dans le bar du pub du métro en pensant à la révolution
Cheers everybody ! xxx Matante Sonia vous aime !
À tous les gens de bonne volonté, joyeux Noël !!!
Et à Bouras aussi...

Dans un verger près de chez nous
Les conservateurs brûlaient sous l'impact lunaire
D'un objet spatial fulminant
Il en ramena sensuellement son sexe
Puis une jeune fille lui sourit
L'amiral arriva sur les lieux, cet amiral qui avait conquis tant de terres
Levant le bras, l'épée à la ceinture, il cria de joie
Sa voix était tellement puissante dans ce hurlement guttural
Puis jaillit la flamme de la vie et de la passion
Le capharnaüm était rempli de cadavres exquis
Mais le capharnaüm ne savait pas que sa passion était une montagne de phallus prête au combat
L'univers en était tout retourné
Ne sachant comment agir, les émissaires de l'entre-monde étaient soucieux
Les maîtres de l'ombre sortirent de leur catacombe pour assouvir leurs besoins de nourriture et la soif incontrôlable les attachait à leur destin
L'insatiable soif de chair et de sang voila le destin qui attend les vampires de sang pur
Je suis tout à elle pour le restant, peu importe ce qui se passe
Je la protégerai au risque de ma vie
Même si je ne suis pas capable de la transporter
Même dans le froid hivernal, un blizzard à fond fervent
Je sacrifierai ma vie pour pouvoir défoncer argumentairement son corps frêle et indiscipliné

mercredi 14 décembre 2011

Parfum de néant

toi aussi tu es d’essence ectoplasmique
et tu dégages un parfum de néant

car ton apparition est poésie
et ta disparition réalité

c’est pourquoi le poète t’arrache à la mort
et t’incarne en poupée

en bijou fait d’une porcelaine éthérée
si épars et fragile dans ton existence triste