dimanche 31 mai 2009

Le doute et la philosophie

Tel que mentionné dans mon précédent billet, il m'apparaît certain que la philosophie commence avec le langage, puisque la pensée ne va pas sans un système de mots, c'est-à-dire sans une structure syntaxique et sémantique qui peut être transmise par l'écrit ou la parole. Toutefois, le doute me semble tout aussi important que le langage pour qu'il y ait une philosophie. N'est-ce pas par le fait qu'il doute qu'un être humain tend à s'interroger ? Le philosophe cesse alors de prendre pour acquis ce qu'il connaît, cherchant plutôt à comprendre les fondements qui permettraient de justifier ce qui l'entoure.
Selon moi, il n'est pourtant aucunement nécessaire de douter de manière radicale, puisqu'il est absurde de s'interroger sur ce qui ne peut se traduire en une pensée. Ainsi, les affects et les percepts – ce qui est ressenti et perçu – ne peuvent être mis en doute ; il est effectivement insensé de croire qu'un « Malin Génie » pourrait berner les êtres humains. Quant aux fous et aux rêveurs, leurs perceptions du monde sont réelles en elles-mêmes, bien que leurs points de vue soient affectés par rapport à autrui. Seuls les concepts et l'intellect méritent d'être remis en question, c'est-à-dire ce qui est proprement humain, et donc artificiel.

samedi 30 mai 2009

La philosophie et le langage

Certains philosophes ont soutenu que la philosophie commençait avec l'étonnement, tandis que d'autres ont trouvé en la souffrance la cause première de la pensée philosophique. Pour ma part, je suis incapable de concevoir une raison unique qui pousserait un être humain à réfléchir et à souhaiter mettre sur papier des idées selon une méthode propre au domaine de la philosophie. Je peux néanmoins affirmer une chose, qui me semble des plus certaines : la philosophie présuppose un langage par signes et par symboles, et peut-être devrais-je affirmer qu'un tel langage ne peut qu'être propre à l'être humain. Il serait tentant de penser qu'une philosophie qui se situerait le plus près possible du monde réel devrait avoir pour origine la réalité en elle-même, c'est-à-dire le vécu sensible, tel que tout être animal l'expérimente. Ce n'est malheureusement pas aussi simple, puisqu'il est impossible pour le philosophe – de même que pour le scientifique – de contourner le langage, qu'il soit pensé, parlé ou écrit. Car dès qu'il y a une pensée, il y a un langage, ce qui est également vrai pour la parole et l'écrit, qui sont par ailleurs inséparables de la pensée, puisqu'ils en dépendent.

vendredi 29 mai 2009

Sondage Boréal 2009

Il est maintenant possible de voter pour la programmation du congrès Boréal 2009. Pour ce faire, vous pouvez remplir le formulaire de sondage disponible ici : http://congresboreal.ca/sondage.php.
De plus, le tarif spécial d'entrée de 15$ pour les deux jours a été prolongé jusqu'au 31 juillet. Coût à la porte : 20$ adulte, 15$ étudiant (entrée gratuite pour les inscrits d'Anticipation).
Au plaisir de vous rencontrer au congrès !

L'équipe de Boréal 2009

mercredi 27 mai 2009

Éloge de la simplicité

Il y a longtemps que je n'ai rien écrit sur ce blog, la principale raison étant le manque de temps suite au début de la session d'été qui chevauchait avec la session d'hiver. Voilà qu'enfin je peux écrire pour moi-même ! L'écriture m'a beaucoup manqué ces derniers temps. J'en profite donc pour redonner vie à ce blog, bien que je n'aie rien de vraiment substantiel à y écrire pour l'instant. Ces jours-ci, je réfléchis néanmoins sur certains sujets particuliers, y compris celui de la simplicité.
Je pense que la simplicité n'est nullement à craindre, et qu'elle constitue même un excellent moyen pour s'exercer à écrire. Il est périlleux de se plonger directement dans la complexité des idées et des mots lorsqu'un minimum de maîtrise de l'écriture n'est pas acquis. Car comment est-il possible d'écrire un texte satisfaisant sans même avoir expérimenté les idées simples ? Il est d'abord nécessaire d'écrire avec simplicité pour ensuite maîtriser l'esthétique et la fluidité des mots et des phrases. Le lecteur doit être séduit par la poésie du texte, peu importe s'il s'agit de littérature, de philosophie ou d'un traité de science. Car à quoi bon écrire s'il en résulte un texte saccadé qui provoque des migraines ? Peu importe la valeur des idées transmises à travers les écrits, la qualité de la plume m'apparaît primordiale. Écrire est un art, et pour maîtriser l'artifice des mots, il est nécessaire d'apprendre à bien écrire, c'est-à-dire à créer des textes poétiques et fluides.