lundi 22 novembre 2010

Un peu de poésie... (4)


alors que tu prononçais des gouffres

sous tes ruisseaux vides et teintés

d’un ciel mélancolique

d’un ouragan blasé

il vivait d’un ouvrage acharné

d’un mirage infesté

noir


parce que tu chantais de ta voix éraillée

des sons de scies tranchantes

des mots alcoolisés

il tournait dans son antre à travers les sirènes


sous l’impulsion de ton triste cynisme

gravant l’amertume à même ta peau

d’un sol putréfié

d’humus virevoltant dans l’encens de la mer

il riait dans ses histoires morbides

de nuages scabreux

noirs


en raison de ton parfum grisant

serpentant dans l’esprit de ceux qui n’ont rien à perdre

rien à espérer

il vomissait sa vie en une flaque amère

2 commentaires:

Unknown a dit…

Un très beau moment poétique, de belles métaphores, amicalement.
Tant que la mélancolie est là, le souffle du poète vole à son summum...
J'écris aussi, et mon premier recueil Aquarelle Solitude se vend plutôt bien.

Maria Maddalena Ivaldi

David Hébert a dit…

Merci pour ce commentaire encourageant. Sans la poésie, je considère que les mots seraient bien ternes ; et la prose n'est-elle pas plus jolie lorsque soutenue par une plume hautement poétique – celle de l'écrivain qui prend plaisir à jongler avec les mots ? Quant à la mélancolie, sans elle, nous serions sans doute fonctionnaires, ou encore inspecteurs municipal, alors bénie soit-elle...