alors que tu prononçais des gouffres
sous tes ruisseaux vides et teintés
d’un ciel mélancolique
d’un ouragan blasé
il vivait d’un ouvrage acharné
d’un mirage infesté
noir
parce que tu chantais de ta voix éraillée
des sons de scies tranchantes
des mots alcoolisés
il tournait dans son antre à travers les sirènes
sous l’impulsion de ton triste cynisme
gravant l’amertume à même ta peau
d’un sol putréfié
d’humus virevoltant dans l’encens de la mer
il riait dans ses histoires morbides
de nuages scabreux
noirs
en raison de ton parfum grisant
serpentant dans l’esprit de ceux qui n’ont rien à perdre
rien à espérer
il vomissait sa vie en une flaque amère
2 commentaires:
Un très beau moment poétique, de belles métaphores, amicalement.
Tant que la mélancolie est là, le souffle du poète vole à son summum...
J'écris aussi, et mon premier recueil Aquarelle Solitude se vend plutôt bien.
Maria Maddalena Ivaldi
Merci pour ce commentaire encourageant. Sans la poésie, je considère que les mots seraient bien ternes ; et la prose n'est-elle pas plus jolie lorsque soutenue par une plume hautement poétique – celle de l'écrivain qui prend plaisir à jongler avec les mots ? Quant à la mélancolie, sans elle, nous serions sans doute fonctionnaires, ou encore inspecteurs municipal, alors bénie soit-elle...
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