Que diriez-vous d'une histoire où une horde de morts-vivants envahissent une ville située près de chez vous ? C'est ce que propose Mathieu Fortin avec l'une de ces dernières parutions : Le protocole Reston. Un monstre est capturé en Asie, et expédié à Toronto afin d'être étudié par un groupe de scientifiques, mais les événements tournent mal. En effet, le cargo sur lequel le monstre est fait prisonnier frappe un haut-fond sur le Saint-Laurent, près de Trois-Rivières. Le monstre en profite alors pour contaminer les individus qui se trouvent sur son chemin, avant de s'enfuir vers le nord. Une étrange épidémie se propage ainsi à Trois-Rivières, qui sera isolée par les autorités du reste du Québec. Quant à Victor et son coloc Julien, encerclés par les macchabées, voyant leurs amis devenir eux-mêmes des zombies, ils n'auront qu'un seul but : survivre. Or, il est difficile de rester en vie au sein d'une ville isolée, où tous les moyens de communications ont été mystérieusement coupés du monde...
Après une lecture du Loup du sanatorium du même auteur, Le protocole Reston m'a agréablement surpris, tant pour l'amélioration du style par rapport à son prédécesseur que pour le plaisir qu'on en tire. Le rythme de ce roman est très réussi, les chapitres dans lesquels l'aventure se déroule s'entremêlant avec des intermèdes dans lesquels les ministres mettent en place le fameux protocole. Il est par ailleurs amusant de lire en plein roman de zombie une dispute caricaturale entre le premier ministre du Québec et le chef de l'opposition officielle, ce qui donne une touche d'humour noir au récit.
La couverture du Protocole Reston est fidèle à l'histoire : les yeux rouge, le teint malade, le regard tragique d'un être prisonnier entre la vie et la mort... L'atmosphère est noire, et un certain souci du réalisme est présent tout au long du récit. Les voitures n'explosent pas lorsqu'on tire un coup de fusil sur celles-ci, et le sang ne gicle pas pour rien. Il aurait d'ailleurs été intéressant d'exploiter un peu plus cet aspect, qui rend l'histoire plus troublante que drôle, les films de zombies étant souvent plus humoristiques qu'horrifiques. Le protocole Reston consiste donc en un très bon roman – l'un des rares romans de zombie québécois – et la possibilité d'une suite n'est pas à écarter...
Après une lecture du Loup du sanatorium du même auteur, Le protocole Reston m'a agréablement surpris, tant pour l'amélioration du style par rapport à son prédécesseur que pour le plaisir qu'on en tire. Le rythme de ce roman est très réussi, les chapitres dans lesquels l'aventure se déroule s'entremêlant avec des intermèdes dans lesquels les ministres mettent en place le fameux protocole. Il est par ailleurs amusant de lire en plein roman de zombie une dispute caricaturale entre le premier ministre du Québec et le chef de l'opposition officielle, ce qui donne une touche d'humour noir au récit.
La couverture du Protocole Reston est fidèle à l'histoire : les yeux rouge, le teint malade, le regard tragique d'un être prisonnier entre la vie et la mort... L'atmosphère est noire, et un certain souci du réalisme est présent tout au long du récit. Les voitures n'explosent pas lorsqu'on tire un coup de fusil sur celles-ci, et le sang ne gicle pas pour rien. Il aurait d'ailleurs été intéressant d'exploiter un peu plus cet aspect, qui rend l'histoire plus troublante que drôle, les films de zombies étant souvent plus humoristiques qu'horrifiques. Le protocole Reston consiste donc en un très bon roman – l'un des rares romans de zombie québécois – et la possibilité d'une suite n'est pas à écarter...
5 commentaires:
Là je me sens en retard de ne pas l'avoir lu encore! Je vais me le chercher Samedi au SLM..Dédicacé en plus ;)
Ça en vaut la peine. :)
Tu me fais penser : je vais apporter mon exemplaire au lancement de Brins !
ah, pas mal... j'essaierai de le garder en tête pour de futures explorations fictionnelles.
Aigo, je t'invite fortement à l'essayer!
Il me faut à tout prix lire ce livre...et dans la même veine terminer World War Z...Un autre roman de zombie fort intéressant écrit sous forme de témoignages de survivants recueillis.
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