La simplicité constitue la source même du bonheur de Monsieur et Madame Tout le Monde. Quoi de plus agréable en effet que de s'adonner aux activités communes de la vie, par exemple arroser les fleurs qui ornent l'avant-cour de la maison, tailler les haies ou encore repeindre la clôture en blanc ? Pour sa part, M. Beaumont appréciait ces plaisirs tout simples, puisqu'il arrosait gaiement sa pelouse lorsqu'il fut victime d'une attaque cardiaque. Ce qui lui valut la visite de son fils, Jeffrey, qui sera bouleversé à la vue de son père, incapable de prononcer le moindre mot, étendu sur un lit d'hôpital, un tuyau pénétrant dans son nez et la tête soutenue par un appareil quelconque. La vie semble soudain moins rose.
Après cette visite, Jeffrey retourne chez lui, et découvre sur le sol une oreille coupée sur laquelle se promènent quelques dizaines de fourmis. À partir de cette scène, tout s'assombrit. La curiosité de Jeffrey le poussera à mener une enquête personnelle sur le cas de l'oreille. Il fera ainsi la rencontre d'une chanteuse névrotique dont la chanson préférée n'est autre que Blue Velvet de Bobby Vinton, et d'un fou sadique qui s'amuse à s'oxygéner à l'excès pour accroître sa violence et dont la phrase fétiche est : « Now it's dark ».
L'histoire de Blue Velvet, film réalisé par David Lynch et sorti en salle en 1986, est paradoxale en elle-même. Tout au long du long métrage, le réalisateur se livre à un jeu où les apparences s'entremêlent avec la nature cachée derrière celles-ci, dévoilant le monde obscur que les hommes cherchent à camoufler sous la symétrie des banlieues et les loisirs insignifiants. Le contraste entre la joie de vivre et le dégoût du réel est abrupt, le réalisateur américain ne ménageant aucunement son auditoire. Plus les événements se succèdent, et plus l'histoire s'enfonce au creux de la perversion qui caractérise en partie l'être humain et son monde. Ce film est donc d'une noirceur incommensurable, malgré la teinte bleutée qui exprime la langueur et la sensualité, éléments présents dans Blue Velvet pour donner une touche d'élégance à l'œuvre de Lynch.
Il est indéniable que ce film regorge d'éléments philosophiques et artistiques intéressants. Comment ne pas écouter Blue Velvet sans ressentir le moindre malaise ? Plus sadique encore est ce rapprochement fait entre la noirceur troublante et la beauté de la chanson de Vinton. Dans son film Brazil, Terry Gilliam s'amusait aussi à mélanger l'ambiance nauséabonde de l'histoire avec la musique joyeuse de la chanson Brazil. Ce qui n'est pas sans rappeler l'atmosphère des Fleurs du mal d'un certain Baudelaire...
Après cette visite, Jeffrey retourne chez lui, et découvre sur le sol une oreille coupée sur laquelle se promènent quelques dizaines de fourmis. À partir de cette scène, tout s'assombrit. La curiosité de Jeffrey le poussera à mener une enquête personnelle sur le cas de l'oreille. Il fera ainsi la rencontre d'une chanteuse névrotique dont la chanson préférée n'est autre que Blue Velvet de Bobby Vinton, et d'un fou sadique qui s'amuse à s'oxygéner à l'excès pour accroître sa violence et dont la phrase fétiche est : « Now it's dark ».
L'histoire de Blue Velvet, film réalisé par David Lynch et sorti en salle en 1986, est paradoxale en elle-même. Tout au long du long métrage, le réalisateur se livre à un jeu où les apparences s'entremêlent avec la nature cachée derrière celles-ci, dévoilant le monde obscur que les hommes cherchent à camoufler sous la symétrie des banlieues et les loisirs insignifiants. Le contraste entre la joie de vivre et le dégoût du réel est abrupt, le réalisateur américain ne ménageant aucunement son auditoire. Plus les événements se succèdent, et plus l'histoire s'enfonce au creux de la perversion qui caractérise en partie l'être humain et son monde. Ce film est donc d'une noirceur incommensurable, malgré la teinte bleutée qui exprime la langueur et la sensualité, éléments présents dans Blue Velvet pour donner une touche d'élégance à l'œuvre de Lynch.
Il est indéniable que ce film regorge d'éléments philosophiques et artistiques intéressants. Comment ne pas écouter Blue Velvet sans ressentir le moindre malaise ? Plus sadique encore est ce rapprochement fait entre la noirceur troublante et la beauté de la chanson de Vinton. Dans son film Brazil, Terry Gilliam s'amusait aussi à mélanger l'ambiance nauséabonde de l'histoire avec la musique joyeuse de la chanson Brazil. Ce qui n'est pas sans rappeler l'atmosphère des Fleurs du mal d'un certain Baudelaire...
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