mardi 10 janvier 2012

Quelques volutes d'alexandrins

quand les boucles au col des cabinets pendouillent
dans les foires d’ivresse écartelant les saints
une tendre vestale et une affreuse harpie
aboient la pantomime au bas-fond de leur lit

pendant que les jeunots vont à la queue leu leu
que le monde affairé aux tic tac s’exécute
la pucelle dévoile à la vile putain
son hymen tout rosé et son cœur valentin

voilà où nous conduit l’étouffante rengaine
– silhouettes menues aux orgies de guipure
et spectres évasifs au vit plein de souillures

vivat les libertins en ce siècle cupide
en ce vingt et unième aux boissons insipides
ces vapeurs délurées prétendument sereines

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Un poème digne de ce siècle;
Enfin un !

David Hébert a dit…

Un commentaire qui fait grandement plaisir... Merci beaucoup !
Par ailleurs, ton blog est plutôt charmant. Au plaisir de te lire :)