Le mois prochain, soit le weekend du 11 et 12 février, se tiendra une nouvelle édition de Philopolis à l'Université McGill et à l'Université de Montréal. Selon la description du site web, cet évènement a pour but l'apprivoisement, de même que l'affirmation de la philosophie dans le paysage culturel, social et académique, au moyen de conférences gratuites et accessibles. Pour ma part, j'y tiendrai une conférence d'environ deux heures sur la pensée de Kierkegaard ; plus précisément sur son concept de paradoxe, qui recouvre l'ensemble de son œuvre.
En attendant les détails, voici un petit avant-goût :
Sören Kierkegaard (1813-1855), philosophe danois reconnu en tant que père de l’existentialisme, oppose à la pensée systématique une philosophie de la subjectivité, où le sujet humain l’emporte sur la société et l’histoire. Selon lui, seul l’individu peut être décrit de manière philosophique, la subjectivité pouvant s’affirmer selon deux points de vue : celui de la réalité (ou de l’immédiateté) et celui de l’idéalité (ou de la parole). Mais il existe pour Kierkegaard un écart entre la réalité et l’idéalité. Cet écart, situé au fondement même de la conscience, constitue ce qu’il nomme le « paradoxe », qui peut être défini comme l’unité, inintelligible d’une manière directe, de l’éternel et de l’historique. Cette notion est au centre de sa philosophie, l’opposition entre le monde réel et le monde des idées, c’est-à-dire entre l’éternité et l’idéalité, étant fondamentale pour une compréhension globale de sa pensée.
Dans le cadre de cette conférence, je considérerai la question du paradoxe sous trois aspects. J’expliquerai d’abord en quoi consiste le paradoxe chez Kierkegaard, sa nature et son rôle dans l’opposition entre la réalité et l’idéalité. Une connaissance de la nature du paradoxe m’amènera ensuite à soulever l’effet qu’un tel paradoxe produit chez l’être humain : un sentiment de désespoir qui le motive à faire des choix. Ces réflexions me permettront enfin de mieux comprendre l’alternative que propose Kierkegaard pour surpasser le désespoir : ou bien vivre une vie en fonction des plaisirs sensoriels, ou bien chercher à comprendre le domaine du spirituel, c’est-à-dire les normes sociales. De cette manière, mon projet de recherche mettra de l’avant l’idée que c’est le concept du paradoxe qui pousse l’être humain à faire des choix individuels et à vivre en fonction des possibilités qui s’offrent à lui dans sa conscience subjective. Pour conclure, j’expliquerai pourquoi le paradoxe kierkegaardien peut être considéré comme une sorte de liberté, d'autant plus qu'il constitue la source de la croyance religieuse du fait que la foi est adhésion au paradoxe et saut dans l'absurde.
En attendant les détails, voici un petit avant-goût :
Sören Kierkegaard (1813-1855), philosophe danois reconnu en tant que père de l’existentialisme, oppose à la pensée systématique une philosophie de la subjectivité, où le sujet humain l’emporte sur la société et l’histoire. Selon lui, seul l’individu peut être décrit de manière philosophique, la subjectivité pouvant s’affirmer selon deux points de vue : celui de la réalité (ou de l’immédiateté) et celui de l’idéalité (ou de la parole). Mais il existe pour Kierkegaard un écart entre la réalité et l’idéalité. Cet écart, situé au fondement même de la conscience, constitue ce qu’il nomme le « paradoxe », qui peut être défini comme l’unité, inintelligible d’une manière directe, de l’éternel et de l’historique. Cette notion est au centre de sa philosophie, l’opposition entre le monde réel et le monde des idées, c’est-à-dire entre l’éternité et l’idéalité, étant fondamentale pour une compréhension globale de sa pensée.
Dans le cadre de cette conférence, je considérerai la question du paradoxe sous trois aspects. J’expliquerai d’abord en quoi consiste le paradoxe chez Kierkegaard, sa nature et son rôle dans l’opposition entre la réalité et l’idéalité. Une connaissance de la nature du paradoxe m’amènera ensuite à soulever l’effet qu’un tel paradoxe produit chez l’être humain : un sentiment de désespoir qui le motive à faire des choix. Ces réflexions me permettront enfin de mieux comprendre l’alternative que propose Kierkegaard pour surpasser le désespoir : ou bien vivre une vie en fonction des plaisirs sensoriels, ou bien chercher à comprendre le domaine du spirituel, c’est-à-dire les normes sociales. De cette manière, mon projet de recherche mettra de l’avant l’idée que c’est le concept du paradoxe qui pousse l’être humain à faire des choix individuels et à vivre en fonction des possibilités qui s’offrent à lui dans sa conscience subjective. Pour conclure, j’expliquerai pourquoi le paradoxe kierkegaardien peut être considéré comme une sorte de liberté, d'autant plus qu'il constitue la source de la croyance religieuse du fait que la foi est adhésion au paradoxe et saut dans l'absurde.
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