Depuis le début de l'été, j'ai profité de mon temps libre pour faire des lectures, dont quelques romans (Asimov, Clarke, Vance, Volodine...). Ce qui ne m'a pas empêché de lire Les catégories d'Aristote, premier livre de son Organon. Le philosophe grec y traite de la forme que prennent les prédicats dans une proposition. Plus simplement, il s'agit de définir la manière dont un sujet peut être décrit dans le langage. Ce faisant, une proposition telle que "Le miel est doux" concerne la catégorie de la qualité, tandis que "Le carré a trois côtés" concerne la quantité. Aristote affirme qu'il existe dix catégories, soit la substance, la quantité, la qualité, la relation, le lieu, le temps, la position, la possession, l'action et la passion.
C'est seulement deux millénaires plus tard qu'un philosophe a osé retoucher à ces catégories ; Emmanuel Kant en fera des fonctions a priori de l'esprit humain, soit la façon selon laquelle l'homme connaît le monde qui l'environne. Alors qu'Aristote concevait les catégories comme des modes de la réalité, Kant les a réduites à une simple fonction vitale, permettant à la conscience de se retrouver parmi les innombrables affects et percepts qui l'assaillent. Fichte, Hegel et Husserl se serviront également des catégories pour décrire la manière que l'homme connaît le monde, en fonction de théories idéalistes et abstraites. Seuls les philosophes du langage ont compris que les catégories d'Aristote n'ont de valeur qu'en tant qu'instruments de classification. Depuis l'Antiquité, ces catégories étaient en effet considérées comme des entités au fondement d'une ontologie abstraite et irréelle.
Par ailleurs, je promets que mon prochain billet ne traitera pas de philosophie...
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