jeudi 13 août 2009

L'arracheur de rêves

Marc-Antoine, jeune écrivain qui a récemment emménagé dans un appartement de la ville de Québec, tente de travailler sur quelques nouvelles, mais en est incapable. Car depuis son déménagement, il s'endort continuellement, s'éveillant après de longues heures de sommeil et... de rêves. Or, il découvre que les personnages de ses rêves sont des gens faisant partie de son voisinage, sans compter son nouveau propriétaire qui ne cesse d'y apparaître de manière suspecte...
L'Arracheur de rêves consiste en le premier roman classé "adulte" de Pierre-Luc Lafrance. Le livre regroupe plusieurs nouvelles jadis publiées dans divers fanzines et revues, enchevêtrées dans une trame commune. Chaque songe constitue une histoire unique, qui, lorsque liée aux autres, forme une ambiance onirique des plus réussies. Pierre-Luc Lafrance a voulu créer un sentiment de confusion et de perte afin que le lecteur se laisse bercer par l'illogisme propre à l'imagination du rêveur. L'effet est plutôt réussi en raison de l'enchaînement rapide de chaque rêve avec la réalité, et du rythme auquel le récit se déroule, qui s'accélère de plus en plus au fur et à mesure que le roman avance. Comment alors ne pas se sentir étourdi et ne pas ressentir la fatigue du personnage principal ?
La perte de repères se trouve donc au cœur de l'excellent Arracheur de rêves, avec lequel Pierre-Luc Lafrance fait son entrée dans le roman pour adulte. Et que dire de la couverture ? Elle est à mon avis très réussie et originale, représentant à merveille le roman.

2 commentaires:

Pierre H.Charron a dit…

J'ai acheté son roman à Boréal Samedi dernier. Je devrais le lire cette dans la prochaine semaine. Ta critique me fais saliver. En plus, j'ai eu la chance de l'écouter aux tables rondes ainsi que de lui parler personnellement. Un chic type. Bien hâte de le découvrir.

Messieurs Bouachiche / Deveureux. a dit…

Beau sujet, pas évident à traiter, même quand il est typifié par ce style de littérature. A propos, connaissez-vous La Maison du Sommeil de Jonathan Coe ? Sinon, je ne parlerai pas de l'Insomnie de King, à mon avis daté même si le propos en reste plus que consultable.
A vous, kd.