Les êtres humains sont parfois sujets à des circonstances malheureuses : pertes, oublis, maladies, accidents... Pourtant, ces événements inattendus se produisent ; des malheurs surviennent et freinent les projets de tel ou tel individu. C'est le paradoxe entre l'instant et l'ailleurs, la nature confrontée à la culture. L'être humain est d'abord et avant tout un être naturel, qui vit dans l'instant, soit dans le hic et nunc (l'ici et le maintenant). Toutefois, il camoufle la nature derrière la culture en donnant au monde naturel une interprétation humaine. Autrement dit, son esprit se fourvoie dans les symboles, puisqu'il couvre la réalité d'un voile symbolique et idéel ; il oublit l'existence du monde naturel dénué d'humanité. La nature demeure néanmoins présente, mais la culture – qui est par ailleurs soutenue par la nature dont elle est née – se présente seule aux yeux de l'être humain, qui ne vise ainsi que l'idéal. Alors que la nature est pourvue d'accidents, de conflits et de chaos, ce dernier n'espère que le parfait, l'idéal, bref l'irréel. Lorsque la nature empiète sur la culture, ou que la culture se montre enfin dans toute sa nature, cela surprend...
Et nous l'acceptons difficilement...
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