vendredi 13 mars 2009

Un brin de nouveauté

La mi-session est enfin terminée, et je me permet d'écrire un petit quelque chose sur ce blog délaissé. Je ne me sens aucunement inspiré, je n'ai aucune idée claire à l'esprit, mais j'écris tout de même un petit quelque chose, aussi insignifiant que cela puisse être. Ce message ajoutera un brin de nouveauté sur ce blog, et la nouveauté est toujours intéressante, aussi futile soit-elle. L'inspiration s'est donc absentée depuis quelque temps, mais je réfléchis malgré tout, peut-être à la création en elle-même, à la philosophie en soi... J'ai assisté aujourd'hui à un débat sur l'engagement de l'écrivain et du philosophe dans la société, dans le sens de Jean-Paul Sartre, et j'ai entendu un discours plutôt comique d'un étudiant qui a réussi à concilier le combat pour un monde meilleur et la pensée d'Albert Camus, ce penseur de l'absurde qui considérait qu'il valait mieux se révolter par l'entremise de la création plutôt que de se plaindre de la mort de Dieu, donc du non-sens de l'existence... Je m'interroge fortement sur le rôle du philosophe. A-t-il réellement un rôle ? Le philosophe doit-il être engagé ? Je doute grandement de l'emploi de termes tels que "il doit", "il faut", ou encore "il est nécessaire". Le philosophe a le devoir de changer le monde ? Pourquoi pas un philosophe désengagé ? Ou encore un penseur de l'inutile qui a seulement le désir de s'amuser à créer des mondes qu'il ne prend pas au sérieux ? La philosophie ne se doit d'être d'aucune manière particulière. Elle est création, et elle crée comme elle le veut. Le principe premier est l'eau, le feu, l'indéfini, l'idée, l'intelligible, la monade, Dieu, le néant, l'être... Qu'importe ? Tant que le philosophe s'amuse en attribuant aux choses de beaux symboles... Dogmatisme, scepticisme, criticisme... Au goût de chacun ! Une question de goût, tout simplement... Kant est certes un philosophe aride, mais comme il a eu raison de considérer la création comme un acte créateur entièrement libre, indéfini, irrationnel, insensé... Bref, fou ! Le philosophe n'est qu'un fou, un ascète, un enfant qui considère le monde entier comme un jeu à définir à l'aide de symboles bien structurés dans un édifice purement artificiel qui vascille sans cesse, tant il est faux et peu solide...

Aucun commentaire: