dimanche 30 septembre 2012

Boréal 2013 : premier communiqué

Je vous invite à consulter le premier communiqué de Boréal 2013, qui aura lieu du 3 au 5 mai 2013, à l'Hôtel Espresso, à Montréal : http://congresboreal.ca/

Vous pouvez également vous y inscrire à cette adresse : http://www.congresboreal.ca/files/Boreal2013_bulletin_inscription.pdf

En espérant vous y croiser l'an prochain !

lundi 13 août 2012

La danse macabre de l'amer (et autres vers qui se succèdent...)


la danse macabre de l’amer
où les fantaisies lubriques ont cours
malmène les rêveurs d’une liberté vacillante
de là pourquoi ces derniers vents palpitent
en colère contre la racaille mondaine
qui frétille tour à tour
sous les beaux costumes endiablés
par le musc d’une politique à mordre le vent

les projections frappent semblables à l’orage
sous la teinte des contre-plongées
et l’humus des printemps qui n’éclosent jamais
s’aggripe au fond de la gorge des hirondelles
en rage dans la mer bouillonnante
où les bulles resplendissent comme autant de bris de vitres
et où les mannequins montrent leurs seins
dont la peau entaillée crache des perles d’améthyste

comme la valse persiste en tintements métalliques
les rictus foisonnent parmi les ciseaux fracassés
et la couleur du sang dans ses teintes noires et cramoisies
se tranche peu à peu en vue de disparaître
en grogne envers et contre tout
la pitié plein la tête et la tendresse lucide
de ces voix qui résonnent
pour l’envol des sélénites vers nulle part


mercredi 18 juillet 2012

Écriture, mémoire et Fantasia

Quelques nouvelles en vrac :

-Les corrections du Récital des décadents sont terminées. Le roman paraîtra en hiver 2013.

-L'écriture de mon mémoire sur Kierkegaard achève ; après quoi j'aurai plus de temps pour écrire, quoique avec le doctorat à venir...

-Le Festival Fantasia approche ! Encore une fois cette année, Brins d'éternité aura son dossier sur l'évènement.

Afin de vous donner un avant-goût, voici deux critiques rédigées l'an dernier :

El Sanatorio
Au fil des jours, Luis et Arturo, de jeunes cinéastes amateurs, recueillent des informations concernant un vieil hôpital désaffecté. Selon les rumeurs, d’étranges apparitions épouvanteraient les imprudents qui s’y aventureraient. Or, les divers témoignages ne concordent que peu, laissant présager un doute quant à la véracité des propos. Pour leur part, Luis et Arturo ne croient guère aux fantômes et se lancent dans la réalisation d’un documentaire dans l’unique but de se tailler une réputation à leur école. Ils ignorent toutefois que leur documentaire ne verra jamais le jour… El Sanatorio est tourné sous la forme d’un faux documentaire, apportant une touche réaliste qui ne peut que plonger l’auditeur dans la situation périlleuse des personnages. De plus, en dépit de l’atmosphère horrifique qui imprègne le film d’un bout à l’autre, celui-ci est teinté d’un humour bien dosé qui dévie subtilement vers des scènes plus terrifiantes. Il n’est donc guère étonnant qu’El Sanatorio ait remporté le Prix du public au festival Morbido de Mexico, étant donné son caractère à la fois distrayant et cauchemardesque !
 

Rare Exports : A Christmas Tale
Près de sa demeure en Laponie, le jeune Pietari espionne une compagnie américaine qui s’apprête à exhumer le Père Noël. Quant aux villageois, ils blâment les Américains d’avoir nui à leurs activités commerciales en ayant massacré tous les rennes de la région. Pendant qu’ils préparent une vengeance impitoyable, Pietari fait des recherches et découvre que le Père Noël n’est guère le personnage attachant des récits merveilleux. Il s’agit en fait d’un être sadique qui prend plaisir à punir les enfants en les faisant cuire dans des marmites fumantes. Pietari prévient les villageois, mais ils ne s’en préoccupent pas. Il décide alors d’agir seul pour éviter une offensive imminente du Père-Noël… Avec Rare Exports : A Christmas Tale, le réalisateur finlandais Jalmari Helander nous livre un premier long métrage d’une qualité indéniable, un conte de Noël sombre qui se démarque par une originalité sans précédent. Son aspect réaliste bascule peu à peu vers un fantastique noir mêlé d’un humour des plus déjantés. Rare Exports ne décevra en rien les amateurs de contes féériques à l’ambiance glaciale.


mardi 17 juillet 2012

Vaine poésie


à grands coups de ciseaux
l’âme vacillait

dans un ciel fumigène
où les bombes éclataient parmi les bourgeons
aux siècles badins des androgynes
bing bang bung !

à grands cris de souillures
l’esprit planait

sous les verres mosaïques
à travers lesquels éclataient les particules
en cet espace fluide et laïc
cric crac cruc !

voilà que tous rient
d’un grand rire sonore

hi ha hu !...

vendredi 29 juin 2012

Catalyseur d’espoirs en prose affirmative

Voici un texte paru dans le collectif Pour un printemps, que je viens tout juste de recevoir par la poste :


Catalyseur d’espoirs en prose affirmative

Conservateurs au fédéral, libéraux au provincial : triste paysage. Il va sans dire que la suffocation est double ! Elle est parfois sournoise, souvent manifeste. Mais toujours, elle demeure oppressante, tel un essaim de spectres sans voix ni corporalité. Comment supporter ce double fardeau lorsqu’on vit au cœur d’une nation où la liberté et la créativité incarnent des valeurs primordiales ? Où la fierté, bien que timide et réservée, est néanmoins présente, cherchant à s’épanouir avec une profusion rayonnante ? Car nos ressources ne se bornent guère à la seule nature : elles sont aussi d’essence culturelle. Ainsi n’y a-t-il pas sur le territoire québécois uniquement l’or bleu ; il y a aussi l’or de l’esprit – cet esprit plein d’effervescence qui s’exprime dans nos rues depuis quelque temps déjà, par la voie des indignés, des manifestants rouge de cœur et de courroux… Sans oublier le Jour de la Terre qui a su représenter l’organe souverain de notre espèce par un fourmillement d’humains !
Pensons également aux figures marquantes de notre histoire : Nelligan, Papineau, De Lorimier, Saint-Denys Garneau… La petite Fadette, aussi ! Sans oublier Honoré Beaugrand et sa Chasse-galerie, tout comme Aquin, Ducharme et la foison d’auteurs contemporains qui marqueront la littérature qui est la nôtre. Et s’il est vrai que notre histoire se trouve entachée par le mépris du gouvernement actuel – à l’instar du régime duplessiste, honte de la politique québécoise –, un avenir florissant reste à naître. Plus encore : c’est à nous de créer cet avenir. Qu’importe les « lois matraque », l’anticarnavalisme, de même que le mépris des chroniqueurs obtus et autres politiciens à l’humanité douteuse ? Ces embûches peuvent et doivent être surpassées avec une détermination inébranlable ; à savoir du courage, de la volonté et, surtout, de la créativité.
Ici, le « nous » prime ! L’événement du même nom qui s’est déroulé il y a peu l’a amplement démontré par son revers emballant, son inventivité et sa joie ineffable. Quoiqu’ici, l’incertitude fasse place à l’affirmation, les vives exclamations se substituant aux questionnements identitaires. Et pour finir, il faut pardonner l’aspect « temporel » de cette prose, qui se veut porteuse d’espoir. Non seulement l’auteur est-il hanté sans relâche par la temporalité, mais le passé – que nous le voulions ou pas – est notre héritage. Un guide, en quelque sorte, pour agir dans le présent, à la lumière des temps à venir. N’oublions jamais que le printemps québécois est temporaire : il vise une éclosion imminente, et nous sommes les instigateurs des fruits à venir.


vendredi 25 mai 2012

Écriture en germe

En ces temps de printemps québécois (espérons-le), voici quelques nouvelles de ma part en matière d'écriture :

-J'ai reçu les corrections de mon roman, Le récital des décadents, et m'y lancerai prochainement, ce qui est pour moi assez excitant. Il paraîtra en 2013, j'ignore à quel moment de l'année.

-La composition d'un autre roman est déjà en cours depuis novembre 2010 (j'en ai établi les bases lors du Nanowrimo de cette même année). Une atmosphère à mi-chemin entre le fantastique et le philosophique s'en dégagera, ce qui exige un temps fou, tant pour les recherches que pour le revers esthétique. D'autant que l'écriture de mon mémoire draine quelque peu mon énergie ; mais en contrepartie, cela s'avère inspirant, Kierkegaard ayant une plume des plus littéraires.

-Et pour finir, depuis cette semaine, je tiens une chronique d'actualité sur le site Politicoglobe, défi que je souhaitais relever depuis un certain temps. Écrire rapidement sur des sujets qui englobent notre société actuelle n'est pas aisé et requiert de la pratique. C'est en bref un nouveau style que j'apprivoiserai au fil du temps ; et je suis d'avis que d'expérimenter d'autres styles que le sien propre ne peut qu'être profitable à sa créativité.

Sur ce, une heureuse fin de printemps à tous !


vendredi 23 mars 2012

Écarlate et sans titre

Dans la nuit du 20 au 21 mars, en compagnie d'amis dont mon homonyme du fanzine Asile, j'ai eu l'occasion de composer une suite poétique autour du thème de la grève étudiante, à laquelle je suis solidaire. Les poèmes se trouveront dans le numéro 6 de Fermaille, une plateforme de création liée à la cause des étudiants, en plus d'avoir été mis en ligne ici.
Sur ce, un excellent printemps à tous !


dimanche 19 février 2012

Quelques nouvelles...

Whisky au coin de la table, au chaud dans mon chez-moi, il est l'heure de briser le silence qui a encore une fois envahi ce blogue. Tout d'abord, je tiens à remercier toute l'équipe de Philopolis pour le bel évènement qui a eu lieu le weekend dernier. Ce fut fort agréable, et nous avons été très bien accueillis. Je serai à coup sûr de la partie l'an prochain.
Ensuite, le lancement du dernier numéro de Brins d'éternité, qui s'est déroulé hier soir à l'éternel Saint-Bock, fut un franc succès. De la bonne compagnie, des effluves d'ale à foison, du partage et des rires... Que demander de mieux ? J'en profite d'ailleurs pour mentionner que désormais, je m'occuperai de la section des articles et des critiques, en remplacement de Carmélie, qui a fait de l'excellent boulot au cours des dernières années. Alors, si vous avez des suggestions concernant cette section, des textes ou des projets quelconques, n'hésitez pas à m'en faire part. Il me fera plaisir de prendre vos idées en considération. Simple rappel de mon adresse électronique : hebert.david.1@gmail.com
Pour finir, des projets à la tonne, du travail à la tonne, des espoirs à la tonne... Et quelques maigres billets à venir !

mercredi 18 janvier 2012

Heureuses nouvelles (suite)

C'est maintenant officiel : mon roman Le récital des décadents paraîtra en 2013 aux Éditions Sémaphore. S'il est encore tôt pour en décrire le contenu, il reste que le titre représente bien l'atmosphère du texte. De plus, une nouvelle intitulée La sixième Madone, à mi-chemin entre la littérature noire et le fantastique, se matérialisera bientôt dans les pages d'Asile. L'histoire porte sur l’œuvre de Munch, peintre norvégien reconnu pour l'aspect glauque et expressionniste de ses toiles. Toutefois, il s'agit uniquement d'un point d'ancrage, l'ensemble du récit allant bien au-delà de l'ambiance « munchienne » (quelle expression horrible !).

Pour clore ce billet, voici un court extrait de La sixième Madone :

« Le temps file pendant que je parcours la salle, l’esprit empli d’images d’enfants agonisants, de figures maladives et d’étreintes fiévreuses. Las de respirer l’air étouffant de la foule, je finis par m’éloigner pour jeter un coup d’œil vers la Madone, à l’autre extrémité de la pièce. Une seule personne se trouve présentement devant le tableau : toi. Un sentiment de surprise m’envahit sitôt que je remarque tes yeux rivés aux miens. Mais une chose m’étonne surtout : tu ressembles trait pour trait au personnage peint par Munch, à cette Marie lascive qui relève davantage de la courtisane que de la vierge. À cette pensée, je sens la ferveur m’envahir, une passion que je ne saurais décrire face à ton apparence ténébreuse.
Tu finis par te retourner, avant de continuer ta visite. Je t’emboîte le pas. »

vendredi 13 janvier 2012

Philopolis et conférence sur Kierkegaard

Le mois prochain, soit le weekend du 11 et 12 février, se tiendra une nouvelle édition de Philopolis à l'Université McGill et à l'Université de Montréal. Selon la description du site web, cet évènement a pour but l'apprivoisement, de même que l'affirmation de la philosophie dans le paysage culturel, social et académique, au moyen de conférences gratuites et accessibles. Pour ma part, j'y tiendrai une conférence d'environ deux heures sur la pensée de Kierkegaard ; plus précisément sur son concept de paradoxe, qui recouvre l'ensemble de son œuvre.

En attendant les détails, voici un petit avant-goût :

Sören Kierkegaard (1813-1855), philosophe danois reconnu en tant que père de l’existentialisme, oppose à la pensée systématique une philosophie de la subjectivité, où le sujet humain l’emporte sur la société et l’histoire. Selon lui, seul l’individu peut être décrit de manière philosophique, la subjectivité pouvant s’affirmer selon deux points de vue : celui de la réalité (ou de l’immédiateté) et celui de l’idéalité (ou de la parole). Mais il existe pour Kierkegaard un écart entre la réalité et l’idéalité. Cet écart, situé au fondement même de la conscience, constitue ce qu’il nomme le « paradoxe », qui peut être défini comme l’unité, inintelligible d’une manière directe, de l’éternel et de l’historique. Cette notion est au centre de sa philosophie, l’opposition entre le monde réel et le monde des idées, c’est-à-dire entre l’éternité et l’idéalité, étant fondamentale pour une compréhension globale de sa pensée.
Dans le cadre de cette conférence, je considérerai la question du paradoxe sous trois aspects. J’expliquerai d’abord en quoi consiste le paradoxe chez Kierkegaard, sa nature et son rôle dans l’opposition entre la réalité et l’idéalité. Une connaissance de la nature du paradoxe m’amènera ensuite à soulever l’effet qu’un tel paradoxe produit chez l’être humain : un sentiment de désespoir qui le motive à faire des choix. Ces réflexions me permettront enfin de mieux comprendre l’alternative que propose Kierkegaard pour surpasser le désespoir : ou bien vivre une vie en fonction des plaisirs sensoriels, ou bien chercher à comprendre le domaine du spirituel, c’est-à-dire les normes sociales. De cette manière, mon projet de recherche mettra de l’avant l’idée que c’est le concept du paradoxe qui pousse l’être humain à faire des choix individuels et à vivre en fonction des possibilités qui s’offrent à lui dans sa conscience subjective. Pour conclure, j’expliquerai pourquoi le paradoxe kierkegaardien peut être considéré comme une sorte de liberté, d'autant plus qu'il constitue la source de la croyance religieuse du fait que la foi est adhésion au paradoxe et saut dans l'absurde.

jeudi 12 janvier 2012

Heureuses nouvelles

Me voilà qui entame la dernière session de ma maîtrise tout en préparant la rédaction de mon mémoire, de même que l'écriture d'un essai en vue d'une potentielle publication. Tout cela après maintes lectures, notamment l’œuvre de Kierkegaard ainsi que de nombreux ouvrages sur la philosophie de l'existence. Il va sans dire que l'atmosphère de ces recherches a grandement influencé ma personne, spécifiquement en ce qui touche le devenir soi à travers les paradoxes humains.
Sinon, en dehors des abstractions confuses, les bonnes nouvelles affluent par chez moi. J'ai appris tout récemment qu'une de mes nouvelles allait paraître dans un numéro de Brins d'éternité. Et comble de joie ! Un éditeur s'est montré intéressé à la publication d'un manuscrit que j'ai soumis avant la période des fêtes ; mais à ce sujet, je n'en dévoile pas davantage...
Ainsi donc, 2012 s'annonce prolifique, tant d'un point de vue philosophique (avec le mémoire et un projet de doctorat sur la pensée de Gilles Deleuze) que du côté littéraire. Pour fêter ce programme réjouissant, je déguste à l'instant une Dominus Vobiscum, double de surcroît ! Et je ne cesse d'écrire...

mardi 10 janvier 2012

Quelques volutes d'alexandrins

quand les boucles au col des cabinets pendouillent
dans les foires d’ivresse écartelant les saints
une tendre vestale et une affreuse harpie
aboient la pantomime au bas-fond de leur lit

pendant que les jeunots vont à la queue leu leu
que le monde affairé aux tic tac s’exécute
la pucelle dévoile à la vile putain
son hymen tout rosé et son cœur valentin

voilà où nous conduit l’étouffante rengaine
– silhouettes menues aux orgies de guipure
et spectres évasifs au vit plein de souillures

vivat les libertins en ce siècle cupide
en ce vingt et unième aux boissons insipides
ces vapeurs délurées prétendument sereines

mardi 3 janvier 2012

Projection des possibles

L'an 2012 s'annonce comme un grand cru ! Des projets qui prennent corps sans pour autant s'officialiser, la fin d'une lecture des lettres du divin marquis, de la créativité et de la philosophie en abondance... Mes lectures seront nombreuses et soigneusement choisies ; il en sera de même pour mes visionnements de films et de séries. Sans compter la bande dessinée, médium que je souhaite approfondir davantage. L'humour et les soirées amicales marqueront également les douze prochains mois, qui ne seront guère les derniers, suivant quelques spéculations douteuses. Pour finir, un brin de folie et de sagesse envahira l'ensemble de ces accomplissements futurs.
Commençons donc par vous souhaiter une bonne et heureuse année à tous ; que vos espoirs s'actualisent, et que l'amour triomphe dans vos vies !