mardi 17 juin 2008

Les Lumières


Suite à une étude à propos des Lumières, il serait intéressant d'écrire un peu sur le sujet. Au XVIIIe siècle, les conditions de vie se sont améliorées en Europe, principalement en raison de la hausse du développement économique, sans compter l'embryon de la révolution industrielle qui prenait forme en Angleterre. Ainsi, les intellectuels sont devenus optimistes.

Des penseurs comme John Locke et Newton sont certainement à l'origine des Lumières (il ne faut pas non plus nier les influences de penseurs comme Francis Bacon, à l'origine de la méthode inductive en science, ainsi que de Copernic, Galilée, etc.). Qu'est-ce que les Lumières ? Est-ce que ce fut une philosophie ? Pas exactement, malgré le fait qu'il y eut bel et bien une philosophie des Lumières. C'est plutôt un mouvement intellectuel qui a englobé beaucoup plus de domaines que la seule philosophie. Par exemple, les "despotes éclairés" tels que Frédéric II ou Catherine la Grande étaient des politiciens, le premier roi de Prusse et la seconde impératrice de Russie. Ces derniers ont tenté d'approcher les philosophes des Lumières afin de gouverner dans leur royaume selon une politique éclairée, du moins en apparence.

En France, il y eut un grand mouvement anglophile, les idées anglaises ayant été diffusées parmi les intellectuels français par l'entremise de Voltaire ; ce dernier avait été exilé en Angleterre pour avoir insulté un aristocrate, et il a fait la découverte des idées de Locke, de Newton ainsi que de la monarchie anglaise qui avait été transformée depuis plus d'un siècle, la révolution anglaise datant du XVIIe siècle. Ainsi, Rousseau se basa sur la philosophie de Locke pour rédiger son Contrat social qui allait tant influencer les révolutionnaires à venir.

Les idées de tolérance, de liberté et d'égalité prenaient de l'essor chez les intellectuels du XVIIIe siècle. On voulait abolir les superstitions des religieux, la religion étant pointée du doigt par plusieurs penseurs des Lumières. « Écrase l'infâme ! », affirmait Voltaire, qui allait vite se rendre compte avec tous les autres Lumières que le catholicisme était plus difficile à écraser qu'il en avait l'air. En effet, durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, les optimistes devinrent de plus en plus pessimistes. L'Encyclopédie, oeuvre de Diderot et d'Alembert, aura suscité d'énormes difficultés à l'égard de ses deux auteurs. Certains religieux voulurent censurer l'oeuvre en question, ce qui fut accordé. Mais Malesherbes, le responsable de la censure, était du côté de Diderot, et il invita celui-ci à cacher les manuscrits servant à la rédaction de L'Encyclopédie dans sa propre maison.

« Que devenir ? s'écriait [Diderot] ; comment, en vingt-quatre heures, déménager tous mes manuscrits ? Je n'ai pas le temps d'en faire le triage. Et surtout où trouver des gens qui veuillent s'en charger et qui le puissent avec sûreté ? - Envoyez-les tous chez moi, répondit M. de Malesherbes, on ne viendra pas les y chercher. »



Il y aurait tant à mettre de l'avant à propos des Lumières, mais je ne voulais écrire que quelques mots à propos de ce mouvement important de l'histoire moderne. Les jours à venir seront consacrés à des études et à des travaux scolaires. Ensuite, j'aurai deux mois de vacances bien mérités. J'envisage consacrer du temps à la rédaction d'une nouvelle que je planifie depuis quelques temps, ainsi qu'à quelques lectures – sans oublier la musique ! Et voilà pour le message de ce soir.

Aucun commentaire: