la danse macabre de l’amer
où les fantaisies lubriques ont cours
malmène les rêveurs d’une liberté vacillante
de là pourquoi ces derniers vents palpitent
en colère contre la racaille mondaine
qui frétille tour à tour
sous les beaux costumes endiablés
par le musc d’une politique à mordre le vent
les projections frappent semblables à l’orage
sous la teinte des contre-plongées
et l’humus des printemps qui n’éclosent jamais
s’aggripe au fond de la gorge des hirondelles
en rage dans la mer bouillonnante
où les bulles resplendissent comme autant de bris de vitres
et où les mannequins montrent leurs seins
dont la peau entaillée crache des perles d’améthyste
comme la valse persiste en tintements métalliques
les rictus foisonnent parmi les ciseaux fracassés
et la couleur du sang dans ses teintes noires et cramoisies
se tranche peu à peu en vue de disparaître
en grogne envers et contre tout
la pitié plein la tête et la tendresse lucide
de ces voix qui résonnent
pour l’envol des sélénites vers nulle part