mercredi 18 janvier 2012

Heureuses nouvelles (suite)

C'est maintenant officiel : mon roman Le récital des décadents paraîtra en 2013 aux Éditions Sémaphore. S'il est encore tôt pour en décrire le contenu, il reste que le titre représente bien l'atmosphère du texte. De plus, une nouvelle intitulée La sixième Madone, à mi-chemin entre la littérature noire et le fantastique, se matérialisera bientôt dans les pages d'Asile. L'histoire porte sur l’œuvre de Munch, peintre norvégien reconnu pour l'aspect glauque et expressionniste de ses toiles. Toutefois, il s'agit uniquement d'un point d'ancrage, l'ensemble du récit allant bien au-delà de l'ambiance « munchienne » (quelle expression horrible !).

Pour clore ce billet, voici un court extrait de La sixième Madone :

« Le temps file pendant que je parcours la salle, l’esprit empli d’images d’enfants agonisants, de figures maladives et d’étreintes fiévreuses. Las de respirer l’air étouffant de la foule, je finis par m’éloigner pour jeter un coup d’œil vers la Madone, à l’autre extrémité de la pièce. Une seule personne se trouve présentement devant le tableau : toi. Un sentiment de surprise m’envahit sitôt que je remarque tes yeux rivés aux miens. Mais une chose m’étonne surtout : tu ressembles trait pour trait au personnage peint par Munch, à cette Marie lascive qui relève davantage de la courtisane que de la vierge. À cette pensée, je sens la ferveur m’envahir, une passion que je ne saurais décrire face à ton apparence ténébreuse.
Tu finis par te retourner, avant de continuer ta visite. Je t’emboîte le pas. »

vendredi 13 janvier 2012

Philopolis et conférence sur Kierkegaard

Le mois prochain, soit le weekend du 11 et 12 février, se tiendra une nouvelle édition de Philopolis à l'Université McGill et à l'Université de Montréal. Selon la description du site web, cet évènement a pour but l'apprivoisement, de même que l'affirmation de la philosophie dans le paysage culturel, social et académique, au moyen de conférences gratuites et accessibles. Pour ma part, j'y tiendrai une conférence d'environ deux heures sur la pensée de Kierkegaard ; plus précisément sur son concept de paradoxe, qui recouvre l'ensemble de son œuvre.

En attendant les détails, voici un petit avant-goût :

Sören Kierkegaard (1813-1855), philosophe danois reconnu en tant que père de l’existentialisme, oppose à la pensée systématique une philosophie de la subjectivité, où le sujet humain l’emporte sur la société et l’histoire. Selon lui, seul l’individu peut être décrit de manière philosophique, la subjectivité pouvant s’affirmer selon deux points de vue : celui de la réalité (ou de l’immédiateté) et celui de l’idéalité (ou de la parole). Mais il existe pour Kierkegaard un écart entre la réalité et l’idéalité. Cet écart, situé au fondement même de la conscience, constitue ce qu’il nomme le « paradoxe », qui peut être défini comme l’unité, inintelligible d’une manière directe, de l’éternel et de l’historique. Cette notion est au centre de sa philosophie, l’opposition entre le monde réel et le monde des idées, c’est-à-dire entre l’éternité et l’idéalité, étant fondamentale pour une compréhension globale de sa pensée.
Dans le cadre de cette conférence, je considérerai la question du paradoxe sous trois aspects. J’expliquerai d’abord en quoi consiste le paradoxe chez Kierkegaard, sa nature et son rôle dans l’opposition entre la réalité et l’idéalité. Une connaissance de la nature du paradoxe m’amènera ensuite à soulever l’effet qu’un tel paradoxe produit chez l’être humain : un sentiment de désespoir qui le motive à faire des choix. Ces réflexions me permettront enfin de mieux comprendre l’alternative que propose Kierkegaard pour surpasser le désespoir : ou bien vivre une vie en fonction des plaisirs sensoriels, ou bien chercher à comprendre le domaine du spirituel, c’est-à-dire les normes sociales. De cette manière, mon projet de recherche mettra de l’avant l’idée que c’est le concept du paradoxe qui pousse l’être humain à faire des choix individuels et à vivre en fonction des possibilités qui s’offrent à lui dans sa conscience subjective. Pour conclure, j’expliquerai pourquoi le paradoxe kierkegaardien peut être considéré comme une sorte de liberté, d'autant plus qu'il constitue la source de la croyance religieuse du fait que la foi est adhésion au paradoxe et saut dans l'absurde.

jeudi 12 janvier 2012

Heureuses nouvelles

Me voilà qui entame la dernière session de ma maîtrise tout en préparant la rédaction de mon mémoire, de même que l'écriture d'un essai en vue d'une potentielle publication. Tout cela après maintes lectures, notamment l’œuvre de Kierkegaard ainsi que de nombreux ouvrages sur la philosophie de l'existence. Il va sans dire que l'atmosphère de ces recherches a grandement influencé ma personne, spécifiquement en ce qui touche le devenir soi à travers les paradoxes humains.
Sinon, en dehors des abstractions confuses, les bonnes nouvelles affluent par chez moi. J'ai appris tout récemment qu'une de mes nouvelles allait paraître dans un numéro de Brins d'éternité. Et comble de joie ! Un éditeur s'est montré intéressé à la publication d'un manuscrit que j'ai soumis avant la période des fêtes ; mais à ce sujet, je n'en dévoile pas davantage...
Ainsi donc, 2012 s'annonce prolifique, tant d'un point de vue philosophique (avec le mémoire et un projet de doctorat sur la pensée de Gilles Deleuze) que du côté littéraire. Pour fêter ce programme réjouissant, je déguste à l'instant une Dominus Vobiscum, double de surcroît ! Et je ne cesse d'écrire...

mardi 10 janvier 2012

Quelques volutes d'alexandrins

quand les boucles au col des cabinets pendouillent
dans les foires d’ivresse écartelant les saints
une tendre vestale et une affreuse harpie
aboient la pantomime au bas-fond de leur lit

pendant que les jeunots vont à la queue leu leu
que le monde affairé aux tic tac s’exécute
la pucelle dévoile à la vile putain
son hymen tout rosé et son cœur valentin

voilà où nous conduit l’étouffante rengaine
– silhouettes menues aux orgies de guipure
et spectres évasifs au vit plein de souillures

vivat les libertins en ce siècle cupide
en ce vingt et unième aux boissons insipides
ces vapeurs délurées prétendument sereines

mardi 3 janvier 2012

Projection des possibles

L'an 2012 s'annonce comme un grand cru ! Des projets qui prennent corps sans pour autant s'officialiser, la fin d'une lecture des lettres du divin marquis, de la créativité et de la philosophie en abondance... Mes lectures seront nombreuses et soigneusement choisies ; il en sera de même pour mes visionnements de films et de séries. Sans compter la bande dessinée, médium que je souhaite approfondir davantage. L'humour et les soirées amicales marqueront également les douze prochains mois, qui ne seront guère les derniers, suivant quelques spéculations douteuses. Pour finir, un brin de folie et de sagesse envahira l'ensemble de ces accomplissements futurs.
Commençons donc par vous souhaiter une bonne et heureuse année à tous ; que vos espoirs s'actualisent, et que l'amour triomphe dans vos vies !