Tel que mentionné dans mon précédent billet, il m'apparaît certain que la philosophie commence avec le langage, puisque la pensée ne va pas sans un système de mots, c'est-à-dire sans une structure syntaxique et sémantique qui peut être transmise par l'écrit ou la parole. Toutefois, le doute me semble tout aussi important que le langage pour qu'il y ait une philosophie. N'est-ce pas par le fait qu'il doute qu'un être humain tend à s'interroger ? Le philosophe cesse alors de prendre pour acquis ce qu'il connaît, cherchant plutôt à comprendre les fondements qui permettraient de justifier ce qui l'entoure.
Selon moi, il n'est pourtant aucunement nécessaire de douter de manière radicale, puisqu'il est absurde de s'interroger sur ce qui ne peut se traduire en une pensée. Ainsi, les affects et les percepts – ce qui est ressenti et perçu – ne peuvent être mis en doute ; il est effectivement insensé de croire qu'un « Malin Génie » pourrait berner les êtres humains. Quant aux fous et aux rêveurs, leurs perceptions du monde sont réelles en elles-mêmes, bien que leurs points de vue soient affectés par rapport à autrui. Seuls les concepts et l'intellect méritent d'être remis en question, c'est-à-dire ce qui est proprement humain, et donc artificiel.
Selon moi, il n'est pourtant aucunement nécessaire de douter de manière radicale, puisqu'il est absurde de s'interroger sur ce qui ne peut se traduire en une pensée. Ainsi, les affects et les percepts – ce qui est ressenti et perçu – ne peuvent être mis en doute ; il est effectivement insensé de croire qu'un « Malin Génie » pourrait berner les êtres humains. Quant aux fous et aux rêveurs, leurs perceptions du monde sont réelles en elles-mêmes, bien que leurs points de vue soient affectés par rapport à autrui. Seuls les concepts et l'intellect méritent d'être remis en question, c'est-à-dire ce qui est proprement humain, et donc artificiel.